TIDJANE THIAM : “LES AFRICAINS DOIVENT FINANCER L’AFRIQUE ! ET DANS LES PROPRE PAYS 🇮🇪
🇨🇮 TIDJANE THIAM AU MAROC : “LES AFRICAINS DOIVENT FINANCER L’AFRIQUE… DANS LEURS PROPRES PAYS !” 🚨
Lors d’une rĂ©cente intervention au Maroc, le prĂ©sident du Parti DĂ©mocratique de CĂ´te d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, a livrĂ© un discours d’une profondeur rare sur l’avenir Ă©conomique du continent africain. Devant un public captivĂ©, l’ancien banquier international a rappelĂ© une vĂ©ritĂ© essentielle : le dĂ©veloppement de l’Afrique doit d’abord venir des Africains eux-mĂŞmes.
> “Les Africains doivent financer l’Afrique, et dans leurs propres pays”, a-t-il martelĂ© avec conviction.
🏗️ Un bâtisseur avant tout : le pont Riviera-Marcory, symbole de vision
Tidjane Thiam n’a pas seulement parlĂ©, il a rappelĂ© ses rĂ©alisations concrètes. L’un de ses exemples phares fut le 3e pont d’Abidjan (Riviera-Marcory), un projet qu’il a personnellement contribuĂ© Ă concevoir et structurer avant le coup d’État de 1999.
> “Ceux qui sont allĂ©s Ă Abidjan et ont vu le pont Riviera-Marcory, c’est un projet sur lequel j’ai travaillĂ© plus de cinq ans. Nous l’avions bouclĂ© en dĂ©cembre 1999, avant le coup d’État. Les travaux avaient dĂ©jĂ dĂ©butĂ©.”
Mais au-delĂ de la prouesse technique, il souligne la difficultĂ© du financement africain : la dette est facile Ă obtenir, mais les fonds propres, nĂ©cessaires Ă l’indĂ©pendance Ă©conomique, le sont beaucoup moins.
đź’° Financer l’Afrique par ses propres institutions
Tidjane Thiam déplore la dépendance aux capitaux étrangers et met en avant la nécessité de créer des investisseurs institutionnels locaux, capables de financer des projets structurants sans recourir systématiquement à la dette extérieure.
> “Les États francophones sont souvent dans des systèmes de retraite par rĂ©partition. Ce qu’il faut, ce sont des fonds de pension solides, capables d’investir localement.”
Il se souvient d’ailleurs d’un Ă©pisode marquant : avoir convaincu l’armĂ©e ivoirienne, via son fonds de pension, d’investir dans le pont Ă pĂ©age.
> “Je lui ai dit : voici un projet qui va payer les retraites de vos militaires.”
Une approche audacieuse, fondĂ©e sur la valorisation de l’Ă©pargne locale au service du dĂ©veloppement.
⚡ Des projets rentables et visionnaires
Thiam a Ă©galement Ă©voquĂ© le projet d’interconnexion Ă©lectrique entre la CĂ´te d’Ivoire et le Mali, une rĂ©ussite exemplaire.
> “Chez nous, on avait de l’Ă©lectricitĂ©, et de l’autre cĂ´tĂ©, c’Ă©tait le noir. Juste tirer cette ligne, et les retours financiers Ă©taient Ă trois chiffres !”
Ces expĂ©riences montrent qu’il est possible d’obtenir des retours Ă©conomiques solides Ă partir d’investissements africains, pour des projets africains.
💡 Créer un cercle vertueux du développement
Pour Tidjane Thiam, le véritable défi du continent est clair : sortir du piège de la dette étrangère et bâtir des marchés de capitaux locaux, capables de soutenir les jeunes entrepreneurs et les industries nationales.
> “Il faut crĂ©er des marchĂ©s de capitaux locaux. Ce n’est pas normal que des jeunes entrepreneurs dynamiques ne soient pas accompagnĂ©s dans leur propre pays.”
Et d’ajouter :
> “Les mieux placĂ©s pour investir en Afrique sont les Africains eux-mĂŞmes. Les chefs d’État doivent passer 80 % de leur temps Ă parler aux entreprises locales, et non aux multinationales.
🌍 Un message fort pour une Afrique souveraine
Le message de Tidjane Thiam résonne comme un appel à la souveraineté économique du continent.
Moins de dĂ©pendance, plus d’initiatives locales, et surtout, une nouvelle mentalitĂ© financière fondĂ©e sur la confiance en soi.
> “On ne peut pas avoir de vrai dĂ©veloppement sans investisseurs institutionnels en monnaie locale.”
✍️ Conclusion
Ă€ travers ses mots et ses exemples, Tidjane Thiam rappelle une Ă©vidence trop souvent oubliĂ©e : l’Afrique ne se dĂ©veloppera durablement que si elle croit en elle-mĂŞme.
Et pour cela, il faudra que les Africains financent l’Afrique, avec leurs propres moyens, leurs propres institutions, et dans leurs propres pays.

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